Pollution :
comment cette commune des Pyrénées-Orientales fait barrage aux déchets

La municipalité d’Elne, dans les Pyrénées-Orientales, n’est pas insensible au fléau des déchets et s’engage pour l’environnement.

La mairie d’Elne a décidé de participer activement à la réduction des déchets en mer en installant un système de collecte breveté par la société Clean-up Rivers. “Après avoir lu l’article dans L’Indépendant, je me suis dit que ça pouvait être un projet pertinent et ce pour plusieurs raisons. Premièrement c’est un petit entrepreneur local qui s’engage, cela représente un petit investissement, et ça correspond à ce que l’on essaie de faire sur la commune“, décrit Annie Pezin, adjointe au maire d’Elne, en charge de la transition écologique.

Peu coûteux à l’échelle d’une commune …

Un petit investissement pour la commune mais un grand pour l’environnement. Un système de filet posé dans le canal d’Elne, à la sortie du village, doit permettre de récupérer les déchets avant qu’ils ne finissent en mer mais pas seulement, “Le filet de trois mètres de large a été posé à un endroit où on sait que le déchet risque d’aller plus loin. Le but est de les stopper mais nous souhaitons aussi voir ce qui est récupéré pour le caractériser et peut-être faire de la médiation afin de réduire la quantité en amont.” Seul problème depuis quelque temps, le manque d’eau dans le canal. “Nous n’avons eu qu’une petite saison de ramassage et donc l’expérience est un peu à l’arrêt.

Un petit retour d’expérience qui a malgré tout enthousiasmé l’élue, “C’est un petit geste peu coûteux à l’échelle d’une commune mais très important. C’est vraiment un petit investissement, moins cher qu’une poubelle ou qu’un banc dans la ville.” Et l’adjointe ne compte d’ailleurs pas en rester là, “nous envisageons le tagage aux entrées des avaloirs en ville de style ‘la mer commence ici’. Il faut que les gens perdent l’habitude de jeter leurs mégots. Nous avons aussi évoqué le nettoyage des rives. Il faudrait le faire car il y a de nombreuses barquettes en polystyrène et des morceaux de sacs d’engrais mais je ne sais pas par quel bout le prendre.”

Pour rappel cette unité de capture des déchets développée par la société Clean-up Rivers avait été validée par Philippe Kerhervé, enseignant-chercheur à l’UPVD (université de Perpignan-Via domitia), et qui est notamment à l’initiative de l’étude scientifique Redplast66. D’autres communes (Bages, Montescot, Théza et Coreilla-del-Vercol) se sont également ralliées à la cause puisqu’en 2022, à l’initiative du Bassin-versant Réart et avec l’aide de la communauté de communes Sud Roussillon, 26 pièges à déchets du même genre ont été installés tout au long de l’agouille de la Mar.

proposé par Jean